Le moine Thérapion (autrefois disciple de Athanase, qui par ailleurs existe, lien wiki ce qui nous permet de situer l’histoire autour de l’an 300) est venu en Grèce pour exorciser. Il construit sur la berge du Céphise (cours d’eau) une cabane exclusivement constituée de matériaux bénits. La population locale adore (dans le sens rendre un culte) Jésus et Marie, mais ils restent fidèles aux Nymphes, à qui il allouent un arbre. Ces dernières charment le bétail, font se suicider les enfants, mais on les pardonne (p91, “ils leur pardonnait leurs méfaits comme on pardonne au soleil qui désagrège la cervelle des fous à la lune qui suce le lait des mères endormies et à l'amour qui fait tant souffrir”). Le moine les craint, et elles ne le laissent pas tranquille la nuit.
Le moine entame sa lutte contre elles en commençant par scier le platane des Nymphes, action que les villageois ne peuvent qu’observer (ils ont peur de la réaction des nymphes mais aussi de ce qui les attend s’ils s’opposent à “dieu” (le moine)). Le moine brûle les arbres qu’il suspecte abriter les nymphes et plante des croix. Elles se réfugient dans une grotte dans la montagne. Peu après Pâques, le moine réunit les plus fidèles et construit une chapelle avec Jésus crucifié au fond. Les nymphes, qui ne connaissent que la joie, n’osent pas sortir nues de la grotte, car elles doivent passer par la chapelle. Le lendemain, on met de l’eau de chaux sur les murs de la chapelle. Les nymphes, affamées et déshydratées, finissent presque toutes réduites en cendres dans la grotte. Thérapion mène toujours la garde.
Une mystérieuse femme venue de l’est vient demander ce qui se passe, entre dans la grotte, et, quand elle ressort, des hirondelles sortent de sa veste. Elle dit au moine, qui est allé vérifier dans la grotte et qui a constaté qu’il y avait des nids, que ces hirondelles reviendront chaque année et qu’il devra les accueillir.