Limite de responsabilité
Il faut noter que ce résumé ne reflète en rien le style utilisé dans le texte original; les mots y sont en effet durs, crus, recherchés, percutants. Il y a également des commentaires dans le livre, qui ne sont pas ici présentés. Ce texte devrait plutôt servir d'aide mémoire chronologique factuel, et aucunement remplacer une lecture.
Remarques d'analyse
Ça vaut ce que ça vaut, aucune garantie comme d'habitude. Narrateur externe, extradiégétique. La focalisation est cependant interne, avec certaines remarques faites comme si il était un personnage du même univers mais qui ne participe pas. "je crois" (p.67). Les dialogues sont souvent faits sous la forme de discours rapporté direct. La vitesse du récit est la vitesse sommaire, et la fréquence la narration singulative.
Résumé
Un narrateur parle d'un homme, Ernest Vaumont, chimiste, rationnel dans sa pensée, qu'une femme, Mezza, aime beaucoup. Ernest, un homme au physique moyen, mais bien habillé, est un homme qui sait séduire les femmes juste pour le plaisir de la faire souffrir lorsqu'il la quitte. On décrit sa méthode; gagner sa confiance en ayant d'abord une relation secrète mais respectable, pour s'échanger des livres ou des lettres, puis peu à peu se mettre à l'aise et simplement entrer dans la maison de la femme comme si c'était la sienne, et finalement, coucher avec, et s'il ne réussit pas (il le fera de toute façon) le crier sur tous les toits et la déshonorer. (fin de la parenthèse) Mezza est une femme mariée avec un mari et des enfants. Ils commencent à se fréquenter, surtout lorsque son mari est au travail et ses enfants à l'école. Ils ont de la culture; "elle aime la poésie, la mer, le théâtre, Byron" (p.71) (poète qui fait de la romance), et Ernest estime qu'elle est "sotte" et qu'il va parvenir à ses fins. Pendant un certain temps elle n'aime pas d'amour Ernest, mais cet équilibre entre son mari et son ami va s'effondrer lorsque Mazza lui demande de lui faire la cour (elle veut). Ernest la ramène à la raison en lui rappelant qu'elle est mariée. Ils cèdent et font l'acte. Le lendemain, l'homme envoie la lettre promise la veille, et elle dit qu'il ne veut plus de tout ça (il a gagné le pari avec des gens comme quoi il allait réussir à coucher avec elle, en gros). Mazza en tombe malade. "Quelques jours après" (p.79) Mazza va chez Ernest et le refont. Le lendemain soir Ernest va à un dîner avec les gens avec qui il avait fait le pari et annonce sa "victoire". Du côté de Mazza elle est malheureuse, sa vie n'a plus le même goût qu'avant, elle n'aime plus ni son mari ni ses enfants, au point d'en être dégoûtée. Elle continue de fréquenter Ernest, qu'elle blesse lors d'un rapport, et lui raconte tout son malheur et à quel point il lui manque. Ernest comprend alors qu'il ferait mieux de partir, puisqu'elle tuerait pour l'aimer. Il part alors de suite pour très loin (Mexique) de très loin (Havre, ils sont à Paris). Mazza tente de le rattraper, visiblement au pas de course; lorsqu'elle arrive elle voit le voilier d'Ernest qui disparaît à l'horizon.Elle songe à se suicider mais ne le fait pas. Elle repart en calèche vers Paris. Elle est devenue cruelle et méchante, notamment lorsqu'elle voit la poussière que met ses chevaux sur des mariés. Elle revient à Paris, et commence à voir le mal partout (p.92; bourré de f2style). Elle revient, et sa vie, en surface, semble parfaite, elle a tout de son côté, famille, argent. Cependant, elle voue maintenant une haine profonde envers les femmes et plus généralement envers tout. Lorsque son mari lui fait des caresses, elle a mal car elle pense trop à Ernest, en mission de chimiste, qui lui envoie de temps en temps des lettres, qui spécifient que comme quoi il faudrait qu'elle l'oublie, car c'est ce qu'il a fait et ce qu'il y a de mieux à faire. (transition) Mazza a tué sans remords et de sang froid sa famille de façon efficace. Elle vit alors seule, et envoie de temps en temps des lettres à celui qu'elle aime. Il lui dit qu'il a maintenant des esclaves qui font tout ce qu'il veut et qu'il est comblé. Il a requête finale; lui donner de l'acide. S'en suit un monologue sur plusieurs pages où elle se lamente qu'elle l'aimait vraiment et qu'elle n'a plus rien, qu'elle a tout (famille, honneur, etc.) abandonné (tué..) pour lui et que maintenant c'est lui qui l'abandonne. Elle écrit trois papiers, un pour l'acide qu'elle envoie par courrier via une note qu'elle remet à la domestique, un autre au commissaire (pour qu'il vienne), et un dernier qui dit "J'aimais un homme; pour lui j'ai tué mon mari, pour lui j'ai tué mes enfants. Je meurs sans remords, sans espoir, mais avec des regrets." (p.110). Enfin elle se suicide et le commissaire qui arrive ne peut que constater le décès.